le brochet de ma vie
Posté : 13 sept. 2011, 11:07
Allez je vous raconte un de mes super-souvenirs...
Il était une fois, un petit étang, dans le nord-est de la Charente. L'eau y était rouge, surement une eau ferrugineuse... une vieil étang empoissonné 20 ans auparavant et abandonné des années durant... jusqu'à ce que mon oncle l'achète. Cette histoire s'est passée il y a presque 10 ans. Pendant un an, nous y pêchons des rotengles à gogo, des beaux carpeaux, quelques perches, et quelques sandres... mais jamais de brochets... Jusqu'au jour ou...
Habillé en pêcheur-touriste ( jean, basket, et une cuillère de rechange à la ceinture ), je prend mon petit lancer ( 1.80m ), et me voilà parti en plein milieu d'après midi à faire le tour de l'étang, à la recherche d'une petite perche. Je lance mon Aglia n°2, or point rouge... je suis sur un nylon 16/100, sans avançon, juste un petit émérillon à agrafe. Une fois... deux fois... à côté de moi, de longues herbes surplombent légèrement l'eau rougeatre... mon Aglia arrive, droit devant moi... A mes pieds je vois un "éclair", un long flanc passe à mes pieds et prend ma cuillère... les reflets de la bête me donnent une décharge d'adrénaline... Je l'ai vu, c'est un BROCHET ! ! !
Et le brochet part, part... loin... je ne peux rien faire... Le frein s'emballe, le monstre dévide mon 16/100 sans aucun soucis, et se dirige vers la berge d'en face. J'en tremble... mes bras sont tout mou... Que faire ? J'appelle Papa ! enfin pas exactement... je crie " épuisette... VITE ! "... J'entends mon père un peu plus loin, qui me demande ce qu'il y a... Là, j'ai certainement du dire quelques gros mots, histoire de signifier à mon paternel qu'il y avait urgence et qu'il n'était point question de trainasser... Papa arrive, en demie-foulée, épuisette à la main... Je lui dis "c'est un brochet"... "un brochet ??? pfffffff" me répond il... Une petite série de jurons me permet de lui faire comprendre que SI, c'est un BROCHET ! ! !
Et pendant ce temps là, le brochet, il est loin... il est en face... à plus de 50 mètres... chaque tentative de le ramener est infructueuse, le frein s'emballe... je n'ose le resserrer, de peur de casser...
Soudain, le monstre revient vers nous... Droit sur nous même ! Il fait chemin inverse, comme si de rien n'était... Je regarde mon père dans les noeils, mon père me regarde dans les nyeux... On s'est compris... Il est tant d'agir !
Mon père met l'épuisette dans l'eau... "ramène le par là" qu'il me dit... un regard le fait taire ! La bête arrive... sur notre droite, en léger arc de cercle... Elle passe sous des branches, le nylon est tendu et vient "gratter" les petites branches... Je tremble comme une vieille ondulante. La bête est à 2 mètres... 1 mètre... à nos pieds ! Mon père lève l'épuisette au moment ou le brochet nous passe devant... Je retiens mon souffle... Si nous ratons notre coup, nous sommes perdus ! L'épuisette sort de l'eau...
Le brochet est dedans ! Mon père le dépose au sol... je saute partout ( si si je vous jure )... je contemple la bête... je lui enlève mon Aglia... plantée juste au bord des babines... et coudée ! Oui elle est coudée à 90 °...
La bête fait 95 cm, pour presque 6 kg...
Voilà... voilà comment j'ai pris le brochet qui pour le moment reste mon "life-pike".
Il était une fois, un petit étang, dans le nord-est de la Charente. L'eau y était rouge, surement une eau ferrugineuse... une vieil étang empoissonné 20 ans auparavant et abandonné des années durant... jusqu'à ce que mon oncle l'achète. Cette histoire s'est passée il y a presque 10 ans. Pendant un an, nous y pêchons des rotengles à gogo, des beaux carpeaux, quelques perches, et quelques sandres... mais jamais de brochets... Jusqu'au jour ou...
Habillé en pêcheur-touriste ( jean, basket, et une cuillère de rechange à la ceinture ), je prend mon petit lancer ( 1.80m ), et me voilà parti en plein milieu d'après midi à faire le tour de l'étang, à la recherche d'une petite perche. Je lance mon Aglia n°2, or point rouge... je suis sur un nylon 16/100, sans avançon, juste un petit émérillon à agrafe. Une fois... deux fois... à côté de moi, de longues herbes surplombent légèrement l'eau rougeatre... mon Aglia arrive, droit devant moi... A mes pieds je vois un "éclair", un long flanc passe à mes pieds et prend ma cuillère... les reflets de la bête me donnent une décharge d'adrénaline... Je l'ai vu, c'est un BROCHET ! ! !
Et le brochet part, part... loin... je ne peux rien faire... Le frein s'emballe, le monstre dévide mon 16/100 sans aucun soucis, et se dirige vers la berge d'en face. J'en tremble... mes bras sont tout mou... Que faire ? J'appelle Papa ! enfin pas exactement... je crie " épuisette... VITE ! "... J'entends mon père un peu plus loin, qui me demande ce qu'il y a... Là, j'ai certainement du dire quelques gros mots, histoire de signifier à mon paternel qu'il y avait urgence et qu'il n'était point question de trainasser... Papa arrive, en demie-foulée, épuisette à la main... Je lui dis "c'est un brochet"... "un brochet ??? pfffffff" me répond il... Une petite série de jurons me permet de lui faire comprendre que SI, c'est un BROCHET ! ! !
Et pendant ce temps là, le brochet, il est loin... il est en face... à plus de 50 mètres... chaque tentative de le ramener est infructueuse, le frein s'emballe... je n'ose le resserrer, de peur de casser...
Soudain, le monstre revient vers nous... Droit sur nous même ! Il fait chemin inverse, comme si de rien n'était... Je regarde mon père dans les noeils, mon père me regarde dans les nyeux... On s'est compris... Il est tant d'agir !
Mon père met l'épuisette dans l'eau... "ramène le par là" qu'il me dit... un regard le fait taire ! La bête arrive... sur notre droite, en léger arc de cercle... Elle passe sous des branches, le nylon est tendu et vient "gratter" les petites branches... Je tremble comme une vieille ondulante. La bête est à 2 mètres... 1 mètre... à nos pieds ! Mon père lève l'épuisette au moment ou le brochet nous passe devant... Je retiens mon souffle... Si nous ratons notre coup, nous sommes perdus ! L'épuisette sort de l'eau...
Le brochet est dedans ! Mon père le dépose au sol... je saute partout ( si si je vous jure )... je contemple la bête... je lui enlève mon Aglia... plantée juste au bord des babines... et coudée ! Oui elle est coudée à 90 °...
La bête fait 95 cm, pour presque 6 kg...
Voilà... voilà comment j'ai pris le brochet qui pour le moment reste mon "life-pike".