Ragondins (article sudouest du 22/07/2008)
Posté : 22 juil. 2008, 11:06
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SEUGNE AMONT ET PHARAON.-- Le syndicat de rivière envisage d'impliquer les associations de chasse de 25 communes pour traquer le ragondin au mois de mars
<b>À la chasse aux ragondins</b> : Marie-Laure Gobin
La dernière réunion du Syndicat intercommunal de la Seugne amont et Pharaon, à Saint-Maigrin, a porté sur une unique question, cruciale pour l'avenir des berges des rivières du secteur, la régulation et le contrôle des populations de ragondins. Le myocastor coypus, c'est son nom, peut mesurer de 70 cm à 1 m et peser 6 à 7 kg en moyenne. Une femelle peut avoir jusqu'à trois portées par an (en moyenne 5 petits). La maturité sexuelle est atteinte à 6 mois.
« Ils prolifèrent et font d'énormes dégâts dans les berges où ils creusent leurs terriers, ainsi que dans les cultures. Le problème n'est pas nouveau ici et il se pose ailleurs. Rien que pour notre secteur, il concerne environ 25 communes », précise le président René Marty. L'interdiction de la technique de l'empoisonnement remonte à 2005, deux ans après un arrêté interministériel interdisant l'utilisation de la bromadiolone. La capture par piégeage a pris la suite. « Ce n'est pas un procédé inintéressant mais ça ne marche pas forcément bien dans toutes les communes du secteur. Il faut installer des appâts, passer aux cages matin et soir pour récupérer les bêtes et ce n'est pas évident », ajoute René Marty.
Chassé en poste fixe. Ce que le syndicat de rivière souhaite, c'est mettre en place une action collective d'envergure en impliquant toutes les ACCA (association communale de chasse agréée). D'autant que le syndicat compte parmi ses élus, de nombreux chasseurs et responsables de sociétés de chasse. « L'idée, c'est que dans toutes les communes concernées par le syndicat de rivière, le ragondin soit chassé en poste fixe, au mois de mars, pendant une heure le matin, ou une heure le soir, soit les deux. L'animal est considéré comme un gibier en période de chasse et comme un nuisible le reste du temps. Cette technique qui se pratique ailleurs, permettrait d'allonger d'un mois la période de chasse. Mais aussi de conduire, tous ensemble, une action la plus efficace possible. Car si elle est conduite à Léoville et pas à Champagnac, par exemple, cela ne sert à rien. Environ 80 km de rivière sont concernés ».
2 € par bestiau. René Marty explique que « les ragondins détruits seraient ramassés, mis en chambre froide et confiés à l'équarrisseur ». Le président ajoute que « les cartouches, spécial ragondins c'est-à-dire sans plomb pour ne pas polluer la rivière et surtout ne pouvant servir à chasser autre chose, pourraient être financées par la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles. Et pour inciter les ACCA à participer, le syndicat de rivière dédommagerait à hauteur de 2 €, chaque ragondin détruit, au bénéfice des associations de chasse. Je me dis que si sur le mois de mars, un millier sont détruits, ce serait bien. Et cela coûterait 2 000 euros au syndicat, c'est jouable »
Bref, cette idée est lancée et a été validée par le syndicat de rivière qui a donné son accord de principe. Reste maintenant à obtenir toutes les autorisations.
SEUGNE AMONT ET PHARAON.-- Le syndicat de rivière envisage d'impliquer les associations de chasse de 25 communes pour traquer le ragondin au mois de mars
<b>À la chasse aux ragondins</b> : Marie-Laure Gobin
La dernière réunion du Syndicat intercommunal de la Seugne amont et Pharaon, à Saint-Maigrin, a porté sur une unique question, cruciale pour l'avenir des berges des rivières du secteur, la régulation et le contrôle des populations de ragondins. Le myocastor coypus, c'est son nom, peut mesurer de 70 cm à 1 m et peser 6 à 7 kg en moyenne. Une femelle peut avoir jusqu'à trois portées par an (en moyenne 5 petits). La maturité sexuelle est atteinte à 6 mois.
« Ils prolifèrent et font d'énormes dégâts dans les berges où ils creusent leurs terriers, ainsi que dans les cultures. Le problème n'est pas nouveau ici et il se pose ailleurs. Rien que pour notre secteur, il concerne environ 25 communes », précise le président René Marty. L'interdiction de la technique de l'empoisonnement remonte à 2005, deux ans après un arrêté interministériel interdisant l'utilisation de la bromadiolone. La capture par piégeage a pris la suite. « Ce n'est pas un procédé inintéressant mais ça ne marche pas forcément bien dans toutes les communes du secteur. Il faut installer des appâts, passer aux cages matin et soir pour récupérer les bêtes et ce n'est pas évident », ajoute René Marty.
Chassé en poste fixe. Ce que le syndicat de rivière souhaite, c'est mettre en place une action collective d'envergure en impliquant toutes les ACCA (association communale de chasse agréée). D'autant que le syndicat compte parmi ses élus, de nombreux chasseurs et responsables de sociétés de chasse. « L'idée, c'est que dans toutes les communes concernées par le syndicat de rivière, le ragondin soit chassé en poste fixe, au mois de mars, pendant une heure le matin, ou une heure le soir, soit les deux. L'animal est considéré comme un gibier en période de chasse et comme un nuisible le reste du temps. Cette technique qui se pratique ailleurs, permettrait d'allonger d'un mois la période de chasse. Mais aussi de conduire, tous ensemble, une action la plus efficace possible. Car si elle est conduite à Léoville et pas à Champagnac, par exemple, cela ne sert à rien. Environ 80 km de rivière sont concernés ».
2 € par bestiau. René Marty explique que « les ragondins détruits seraient ramassés, mis en chambre froide et confiés à l'équarrisseur ». Le président ajoute que « les cartouches, spécial ragondins c'est-à-dire sans plomb pour ne pas polluer la rivière et surtout ne pouvant servir à chasser autre chose, pourraient être financées par la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles. Et pour inciter les ACCA à participer, le syndicat de rivière dédommagerait à hauteur de 2 €, chaque ragondin détruit, au bénéfice des associations de chasse. Je me dis que si sur le mois de mars, un millier sont détruits, ce serait bien. Et cela coûterait 2 000 euros au syndicat, c'est jouable »
Bref, cette idée est lancée et a été validée par le syndicat de rivière qui a donné son accord de principe. Reste maintenant à obtenir toutes les autorisations.