quelques tonnes de Mulets ...... morts et en bouillie !
Posté : 04 juin 2009, 13:56
Michel en a causé dans un autre post ... ouala l'article de SO du jour :
http://www.sudouest.com/charente-mariti ... 12031.html
Jeudi 04 Juin 2009
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ILE DE RÉ. À Rivedoux et La Flotte-en-Ré (17), les cadavres arrivent à la côte par centaines
La mystérieuse hécatombe des mulets
Plage nord, à Rivedoux : chaque mètre ou presque, un cadavre de mulet. (photo xavier léoty)
«Et voilà une soupe de poisson pour ce soir ! » Tout en cédant à un humour d'arrière-cuisine, c'est un bien peu ragoûtant bouillon qu'ont ramassé, hier matin, les employés communaux, sur la plage nord de Rivedoux.
Aidés de deux sapeurs-pompiers de Sainte-Marie-de-Ré, ils ont arpenté toute la matinée le bord de mer pour débarrasser le sable d'une ivraie poissonneuse. Des mulets qu'abandonne la marée haute, par centaines depuis mardi, à la laisse de l'eau, avant de se retirer.
Le geste est celui du paysan. Un métayer pourrait empoigner l'outil : une fourche. Mais il n'est nul autre propriétaire que la nature et ses mystères, pour réclamer cette moisson. Une tonne récoltée à Rivedoux, mardi. Résultat augmenté de deux tonnes supplémentaires hier, parce que la brigade de propreté a poussé son exploration jusque dans les anfractuosités rocheuses.
À Saint-Froult, aussi
À La Flotte-en-Ré, dont le littoral a vu déferler la même vague de poissons décomposés, c'est une tonne qui avait été jetée à la benne mardi (lire notre édition d'hier), 500 kilos hier. Tandis qu'un témoignage nous parvenait de Moëze où d'autres mulets ont été vus dimanche dernier, morts ou pas loin de rendre leur dernier souffle, sur le platin de Saint-Froult.
Lundi de Pentecôte, c'est un vertueux véliplanchiste qui croisait, dans le pertuis breton, un banc de poissons aux ouïes déjà renversées. Le phénomène, qui reste encore inexpliqué, n'aurait pas tiré sa dernière salve. Didier Bouyer, adjoint au maire de Rivedoux en charge des plages, scrutait l'horizon hier après-midi, à marée haute. De nouveaux cadavres flottaient entre deux eaux, et l'élu se préparait à remobiliser ses équipes sur la plage, ce matin. On ne peut imaginer les premiers vacanciers posant leurs serviettes de bain sur cette bouillie nauséabonde de mulet souillant le sable presque tous les mètres !
Il y a le fait, reste la cause ! Les Affaires maritimes ont commencé à se pencher sur le sujet hier. Du côté de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, on a « aussi entendu parler » du phénomène. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas l'emballement général sur la cause du mulet à la dérive.
Des gendarmes rétais ont prélevé quelques cadavres. Ils ont été transmis au laboratoire d'analyse départementale, à La Rochelle, indiquait-on au cabinet du préfet de Charente-Maritime. Mais leur décomposition pourrait brouiller la bonne lecture d'un éventuel problème. Il reste donc des hypothèses de mortalité que François Boudet, à la direction régionale des Affaires maritimes, évoquait. Après avoir recueilli l'avis des scientifiques.
« Cette mortalité peut résulter d'une hausse brutale de la température de l'eau, après un hiver froid. Peut-être qu'une algue perturbe le milieu naturel, et donc les mulets. Un lâcher d'eau douce, en amont, en bousculant la vase, pourrait aussi expliquer ce phénomène. »
Des hypothèses, rien que des hypothèses. Et des mulets par centaines qui ne finiront pas dans la gamelle du marmiton, mais dans une benne où l'équarrisseur viendra en prendre livraison.
Auteur : philippe baroux
http://www.sudouest.com/charente-mariti ... 12031.html
Jeudi 04 Juin 2009
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ILE DE RÉ. À Rivedoux et La Flotte-en-Ré (17), les cadavres arrivent à la côte par centaines
La mystérieuse hécatombe des mulets
Plage nord, à Rivedoux : chaque mètre ou presque, un cadavre de mulet. (photo xavier léoty)
«Et voilà une soupe de poisson pour ce soir ! » Tout en cédant à un humour d'arrière-cuisine, c'est un bien peu ragoûtant bouillon qu'ont ramassé, hier matin, les employés communaux, sur la plage nord de Rivedoux.
Aidés de deux sapeurs-pompiers de Sainte-Marie-de-Ré, ils ont arpenté toute la matinée le bord de mer pour débarrasser le sable d'une ivraie poissonneuse. Des mulets qu'abandonne la marée haute, par centaines depuis mardi, à la laisse de l'eau, avant de se retirer.
Le geste est celui du paysan. Un métayer pourrait empoigner l'outil : une fourche. Mais il n'est nul autre propriétaire que la nature et ses mystères, pour réclamer cette moisson. Une tonne récoltée à Rivedoux, mardi. Résultat augmenté de deux tonnes supplémentaires hier, parce que la brigade de propreté a poussé son exploration jusque dans les anfractuosités rocheuses.
À Saint-Froult, aussi
À La Flotte-en-Ré, dont le littoral a vu déferler la même vague de poissons décomposés, c'est une tonne qui avait été jetée à la benne mardi (lire notre édition d'hier), 500 kilos hier. Tandis qu'un témoignage nous parvenait de Moëze où d'autres mulets ont été vus dimanche dernier, morts ou pas loin de rendre leur dernier souffle, sur le platin de Saint-Froult.
Lundi de Pentecôte, c'est un vertueux véliplanchiste qui croisait, dans le pertuis breton, un banc de poissons aux ouïes déjà renversées. Le phénomène, qui reste encore inexpliqué, n'aurait pas tiré sa dernière salve. Didier Bouyer, adjoint au maire de Rivedoux en charge des plages, scrutait l'horizon hier après-midi, à marée haute. De nouveaux cadavres flottaient entre deux eaux, et l'élu se préparait à remobiliser ses équipes sur la plage, ce matin. On ne peut imaginer les premiers vacanciers posant leurs serviettes de bain sur cette bouillie nauséabonde de mulet souillant le sable presque tous les mètres !
Il y a le fait, reste la cause ! Les Affaires maritimes ont commencé à se pencher sur le sujet hier. Du côté de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, on a « aussi entendu parler » du phénomène. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas l'emballement général sur la cause du mulet à la dérive.
Des gendarmes rétais ont prélevé quelques cadavres. Ils ont été transmis au laboratoire d'analyse départementale, à La Rochelle, indiquait-on au cabinet du préfet de Charente-Maritime. Mais leur décomposition pourrait brouiller la bonne lecture d'un éventuel problème. Il reste donc des hypothèses de mortalité que François Boudet, à la direction régionale des Affaires maritimes, évoquait. Après avoir recueilli l'avis des scientifiques.
« Cette mortalité peut résulter d'une hausse brutale de la température de l'eau, après un hiver froid. Peut-être qu'une algue perturbe le milieu naturel, et donc les mulets. Un lâcher d'eau douce, en amont, en bousculant la vase, pourrait aussi expliquer ce phénomène. »
Des hypothèses, rien que des hypothèses. Et des mulets par centaines qui ne finiront pas dans la gamelle du marmiton, mais dans une benne où l'équarrisseur viendra en prendre livraison.
Auteur : philippe baroux