SAUVONS L'ANGUILLE

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Bruno
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Messagepar Bruno » 15 déc. 2008, 18:21

Enfin un pecheur qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense, je l'ai assez dit que les fédés en général ne savent pas communiquer !!!!!!!!

Bruno

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Vari
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Messagepar Vari » 15 déc. 2008, 20:18

A mon avis c'est pas qu'il ne savent pas c'est qu'il ne s'en donne pas les moyens, c'est pas difficile, peu couteux et ca prends pas bcp de temps d'imprimer et de faire passer le messages...
Faut juste un peu de motiv et s'y mettre. La vulgarisation est aussi trés importante pour le grand public, il faut aussi jouer bcp sur le spéctaculaire.
Lorsque la dernière colline aura été rasé. Lorsqu'aura été tué le dernier animal, asséché la dernière rivière et abattu le dernier arbre alors seulement... L'homme comprendra que l'argent ne se mange pas.

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pike
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Messagepar pike » 15 déc. 2008, 23:04

La pétition doit être remise au ministère avant le 31 décembre, une diffusion efficace au format papier risque que d'être compromise et les retours des signatures de cette pétition papier postérieurs à cette date.
Je crains que seule la version en ligne permette de respecter les délais impartis.
Cette initiative a peut être été lancée un peu tard !
Mes amitiés halieutiques
PIKE

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Clément R.
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Messagepar Clément R. » 16 déc. 2008, 10:03

j'avoue que c'était un peu just . j'avais vu un rapport comme quoi ces alertes auraient du être faites il y a 10 ans pour qu'on puisse faire quelque chose! l'anguile n'est plus en voie de disparition...mais en voie d'extinction :( .

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Bruno
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Messagepar Bruno » 16 déc. 2008, 18:10

reçu aujourd'hui la pétition papier de la fédé 17 à faire signer aux pécheurs.... et à renvoyer au plus tard le 26 Décembre, les aappmaa vont faire comme les pompiers avec leurs calendriers s'ils veulent espérer une dizaine de signatures, enfin bref c'est comme d'hab !

Bruno

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michel
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Messagepar michel » 07 févr. 2009, 21:32

i 07 Février 2009

POLÉMIQUE AUTOUR DE L'ANGUILLE. Les pêcheurs amateurs s'estiment injustement sanctionnés par le gouvernement
Un serpent de mer

Les amateurs estiment que les pêcheurs de civelles (ici sur la Sèvre Niortaise) sont les principaux responsables de la disparition de l'anguille. (photo archives dominique jullian)
Les amateurs estiment que les pêcheurs de civelles (ici sur la Sèvre Niortaise) sont les principaux responsables de la disparition de l'anguille. (photo archives dominique jullian)

A force de se mordre la queue, ce serpent de mer ne devrait plus tarder à s'étouffer. Car si tout le monde reconnaît aujourd'hui que la population d'anguilles ne cesse de décliner, dans le Marais poitevin comme ailleurs, personne, en revanche, n'est d'accord avec les solutions proposées. Ainsi le « plan de gestion anguilles » récemment transmis à Bruxelles par le gouvernement français fait-il l'unanimité contre lui.

Au lieu d'envisager des restrictions à la source - en réduisant massivement le volume de civelles (1) pêchées par les professionnels -, le ministère de l'Agriculture préfère en effet taper là où cela fait moins mal, et surtout moins de bruit : les pêcheurs amateurs. Jusqu'alors autorisés à taquiner l'anguille argentée tout au long de l'année, ceux-ci devront se contenter d'une saison limitée à cinq mois l'an prochain.

La « vermée » interdite ?

Plus grave encore, selon les 8 000 pêcheurs amateurs recensés en Charente-Maritime, Vendée et Deux-Sèvres, la traditionnelle pêche de nuit à la vermée est sur le point d'être interdite. « Cette idée, la seule ou presque que Michel Barnier a eu pour répondre à l'Europe qui lui demandait de préserver l'espèce, est une pure arnaque », assure Yann Hélary, président du Parc interrégional mais aussi, ne l'oublions pas, élu Vert au Conseil régional des Pays de la Loire.

« Tout le monde sait que cette pêche marginale pratiquée essentiellement par des retraités n'est absolument pas destructrice pour les anguilles. Une goutte d'eau même par rapport aux quantités de civelles prélevées chaque année par les bateaux des professionnels. »

« Patrimoine condamné »

Jusqu'à 20 tonnes, par exemple, dans la baie de l'Aiguillon... sachant qu'un gramme de civelle représente trois individus. Mais aussi, il faut l'admettre, que les braconniers sont nombreux à frayer dans les eaux troubles du Marais.

À l'unanimité, les maires des 75 communes bordant le Marais poitevin viennent donc d'envoyer un courrier plein d'amertume et de rancoeur au ministre de l'Agriculture et de la pêche. Les pieds dans l'eau malgré une température trop fraîche pour ne pas rentrer bredouille, les pêcheurs, hier, ne semblaient guère optimistes pour autant. « Au-delà des polémiques, en menaçant la pêche à la vermée c'est aussi un patrimoine culturel que l'on condamne », prévient Noël Germaneau.

« Les scientifiques estiment qu'il faut conserver 60 % du stock de civelles, et 40 % des anguilles argentées pour assurer leur reproduction. Alors, bien sûr, on nous dit que les pêcheurs professionnels vont être obligés de réduire leurs prises de civelles de 30 %... mais c'est justement la baisse naturelle provoquée par la disparition de l'espèce. »

(1) Pondue dans la mer des Sargasses, la larve, aidée par les courants, entame une traversée de près de 6 000 km qu'elle effectue, semble-t-il, en un peu moins d'un an, pour arriver civelle sur nos côtes vers la fin octobre et jusqu'à avril-mai, avec un pic en janvier-février. Elle mesure alors de 55 à 75 mm et pèse entre 0,20 et 0,30 g. (2) En Aunis, la vermée est un paquet de vers de terre que l'on attache au bout d'une ligne sans hameçon pour prendre les anguilles.
Auteur : sylvain cottin
s.cottin@sudouest.com

Tags : Charente Maritime Environnement Nature Actualité
SUD OUEST | Samedi 07 Février 2009
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Messagepar Bruno » 08 févr. 2009, 10:11

Ben voyons, c'est tellement plus facile de s'en prendre aux amateurs qui grogneront dans leur coin mais pas plus. Ce qu'il faudrait faire l'année prohaine c'est: payer notre carte mais mettre l'argent sous séquestre chez un huissier ce qui prouve la bonne foi des pecheurs et est légal ainsi, 27000 cartes environ seraient bloquées dans le 17 et s'il sagit d'argent, ça m'étonnerait que l'état ne bouge pas !

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thierry
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Messagepar thierry » 08 févr. 2009, 14:47

Tant que ces problèmes là, seront confiés a des politiques qui ne connaissent rien à la nature, au patrimoine, aux traditions, :evil: et qui ne s’intéresse qu’au fric :evil: ,au chiffre ,au %, et sont incapable de s’attaquer aux causes directes du problème : arrêt total de la pêche a la civelle
Plus de civelles = un jour plus d’anguille !!! :evil:
Quand a interdire la pêche a la vermée ! mon grand-père serait colère s’il était encore là.
comme si nous ,pêcheur amateur, prélevons des tonnes et des tonnes et des tonnes d’anguilles :roll: :roll: pffff …… n’importe quoi !!
:roll:

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claudie
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Messagepar claudie » 08 févr. 2009, 20:47

Dans l’hypothèse où ces demandes ne seraient pas entendues, les pêcheurs de loisir sont décidés à saisir la Commission européenne et à utiliser tous les recours juridiques disponibles.


Des recours sont ils en cour au niveau de l'Europe?

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ANTHONY
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Messagepar ANTHONY » 09 févr. 2009, 09:50

pétition signé !

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maxime17
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Messagepar maxime17 » 10 févr. 2009, 13:13

signé !!! 8)
vive la pêche en no kill !

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Messagepar claudie » 20 févr. 2009, 22:36

Trouvé un document de travail de 2007 préfectoral!! Quelle évolution!! on reprend les mêmes et on recommence, ça ne sert à rien sauf à occuper les longues soirées des internautes en période de fermeture :wink:

http://www.onema.fr/IMG/paf/PAF-garonne.pdf

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STC
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Messagepar STC » 21 févr. 2009, 21:51

Image

<< Sud-Ouest >> du jeudi 19/02

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PÊCHE. Avenir sombre sur le métier de la civelle. La réglementation se resserre pour limiter l'effort de pêche. Des marins charentais jettent l'épongent. Ils décident d'envoyer leurs civelliers au plan de sortie de flotte

Les pibales ont le mal de mer

Didier Maillet s'est résigné, il veut envoyer son bateau à la casse. (photo philippe baroux)Marée basse au petit port de l'Éguille-sur-Seudre. Ventre collé à la vase, le « Carion » incline à ne plus changer de position. Cadres de pêche armés à la pibale de part et d'autre de la coque, comme les deux bras en croix d'un calvaire. Didier Maillet s'est résigné. Il vient de proposer son bateau à la prochaine vague du plan de sortie de flotte. La casse, comme une porte dérobée au bout d'un couloir long de neuf années de pêche à la civelle.

Le pêcheur craint que le resserrement réglementaire, destiné à reconstituer le stock d'anguilles, n'hypothèque l'avenir. Il craint aussi que son vieux coureauleur trentenaire ne succombe à une prochaine avarie mécanique. Mais plus que tout, il craint que le banquier n'accepte pas davantage de financer ses dettes. C'est ainsi qu'il regarde en face l'avenir de son « Carion », 8,80 mètres de coque achetés il y a neuf ans, et espère la compensation à une sortie de flotte : un chèque de 68 000 ? qui éteindrait entre 40 000 et 50 000 euros de dettes.

Le cas n'est pas isolé. Sur les 34 bateaux charentais-maritimes candidats pour prendre cette vague de sortie de flotte (plus de 10 % d'une flottille professionnelle comptant 274 bateaux), 22 travaillent la civelle. Mais tous ne seront pas retenus par l'administration, l'enveloppe nationale de financement du plan n'est pas extensible.

« La pire de mes saisons »

La pibale ne nourrit donc plus son homme. La flamme de ceux auxquels l'alevin avait offert maisons, piscines et train de vie, ne brille plus. « Sur ces neuf années, je n'ai fait que deux bonnes saisons. Cette année, c' est la pire de toutes, déplore Didier Maillet. Peu de pibales, un cours faible. Quand un collègue pêche un kilo par sortie, il est heureux. » Un kilo, ou un chiffre d'affaires de 450 ? quand les cours sourient ; plutôt entre 230 et 320 ? cette campagne.

Il y a quatre ans, Didier Maillet échappa au jugement dernier. « J'avais 15 000 de retard de trésorerie, et je devais encore 30 000 euros à la banque. Au mois d'octobre, le service contentieux de la banque m'avait tout réclamé. En février, l'année suivante, tout était payé. » Mais c'était l'une des deux belles campagnes qu'il a gardées en mémoire. Les quatre années suivantes, son entreprise a redessiné la spirale de l'endettement. Il a fallu en plus contracter un nouvel emprunt de 20 000 euros pour des travaux d'entretien et une mise aux normes, l'achat d'un canot de sauvetage. Le bateau est hypothéqué. « L'année dernière, déjà, j'ai hésité pour la sortie de flotte. Mais je me suis lancé trop tard. Cette fois, pas d'hésitation. Une mauvaise saison de plus, et mes dettes dépasseront la valeur du bateau. La banque ne suivra plus. »

Si l'administration accepte qu'il tourne la page, Didier Maillet se consacrera entièrement à l'autre pêcherie qui alimente son compte jusqu'à couvrir, parfois les déficits contractés sur la civelle. C'est la pêche à pied professionnelle de palourdes. Le marin dispose d'une licence professionnelle.

À Bonne Anse, il peut ainsi relever 70 kg de coquillages à chaque marée. A 5 euros le kilo, le résultat d'une pêche atteint, voir dépasse celui d'une marée à la pibale. Frais en moins. « J'en ai marre de me crever pour faire des dettes. Je ne serai jamais riche, mais avec la palourde, au moins, je pourrai vivre. »

50 % du chiffre d'affaires

Cette alternative, les civelliers de l'estuaire ne l'ont pas. Les pêcheurs de la Gironde, à l'inverse des pêcheurs des pertuis, ne peuvent pas, ou peu, se rabattre sur d'autres espèces, comme la seiche, la coquille saint-jacques ou le pétoncle.

Les eaux de la Gironde sont donc plus troubles que jamais. Car il faut aussi compter avec les menaces qui pèsent sur les exportations de pibales vers l'Asie, l'obligation de consacrer dès l'an prochain 35 % de leur pêche au repeuplement, 60 % à l'horizon 2013, le tout poli par les incertitudes et le flou qui accompagnent la transcription en France du règlement européen sur la civelle.

Dans la famille Lys, on est pêcheur depuis quatre générations. « Un métier dans le sang », comme le dit l'héritier de la lignée, Sébastien, 40 ans. « Lorsque je me suis installé il y a vingt et un ans, la pibale représentait 30 à 40 % de notre chiffre d'affaires. C'est 50 à 80 % aujourd'hui. » L'étau s'est resserré. Moins de lamproies, un moratoire sur l'alose. Du coup, les espèces encore disponibles ont vu croître leur poids économique.

La nouvelle donne de Bruxelles pour la reconstitution des stocks d'anguilles doit, en théorie, s'imposer dès la prochaine saison, à l'automne de cette année. Les pêcheurs en connaissent l'esprit. Mais l'Europe ne leur a pas encore dit si elle acceptait le plan de gestion qui en découle. On leur rebat pourtant les oreilles avec l'urgence... « Nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. Mais il y a neuf chances sur 10 que nous soyons mangés. » Pari sans illusion. « Si demain, ou dans cinq ans, on ferme la pêche à la civelle, si nous n'avons plus l'alose, si, pour une raison ou une autre, le maigre vient à manquer, nous disparaîtrons de l'estuaire. »

L'enjeu tient en un mot. Survie. Les négociations sur la civelle n'ont pas encore abouti. Les professionnels ignorent qui, comment et à quel prix sera organisé et financé le repeuplement. Alors, ils réservent à plus tard un éventuel coup de gueule. Fut-il violent. Fut-il même le dernier avant la disparition du métier.

une solution de facilité

Pour l'heure, le propos de Sébastien Lys tire des bords. « La facilité, quand on est confronté à la diminution d'une ressource, c'est dire "on ferme la pêche pour protéger". C'est simple. Et ça ne coûte pas cher à l'État. Mais ça n'est pas la solution. » Le chemin du raisonnement est tracé. Le Comité national des pêches évoque ainsi la pollution des milieux, et incite à remonter à la source. « Les mesures concernant le repeuplement constituent l'un des seuls moyens de contribuer à la restauration de l'anguille. Mais, en attendant l'application complète des recommandations en matière de conservation des habitats aquatiques de l'espèce, et de la libre circulation des civelles et des anguilles, notamment au niveau des équipements hydroélectriques. » Les pêcheurs ne veulent pas être les boucs émissaires. Mais quand ce temps viendra, restera-t-il des civelliers à Mortagne-sur-Gironde ou dans le petit port de l'Éguille-sur-Seudre ?

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Trois questions à François Foucaud
Directeur de l'Association du grand littoral atlantique (Aglia), à Rochefort

1 Les pêcheurs professionnels vous ont approché sur ce dossier civelle. A quelle fin ?

Précisons d'emblée que l'association du grand littoral atlantique n'est pas en première ligne sur ce dossier. Mais elle est prête à travailler aux côtés de l'administration. Effectivement, les pêcheurs nous ont sollicités. Pour les aider à mettre en place la logistique du repeuplement. Il s'agirait d'organiser l'approvisionnement des opérateurs qui en auraient la charge, en faisant le lien avec les producteurs de civelles. Ce qui revient à organiser la mise à disposition des civelles, et le contrôle sanitaire.

les mesures de préservation de l'espèce, ne présentent-elles pas des limites ?

Pour respecter la réglementation qui va s'imposer sur le repeuplement, et au cours actuel de la civelle, il faudrait chaque année une enveloppe de 2,8 millions d'euros pour acheter ces civelles destinées au repeuplement. On ne sait pas qui va payer cette somme. Certains parlent de sponsors, comme EDF. Mais c'est encore loin d'être une évidence.

Il y a une autre limite, technique celle-là. Le problème à résoudre, c'est d'avoir la certitude d'utiliser des animaux indemnes. Cela suppose d'organiser le traitement sanitaire. Nul ne sait en effet aujourd'hui quels seront les risques de mortalité sur ces lots.

3 Qui procéderait à ces repeuplements ?

C'est un autre sujet de préoccupation. Parce que les gestionnaires des espaces où l'on peut réintroduire l'anguille ne sont pas forcément favorables à cette démarche. Il y a, parmi les opérateurs potentiels, les associations de pêcheurs amateurs. Ils ne sont pas trop favorables à l'anguille, une espèce qu'ils considéraient comme nuisible jusqu'à il y a peu de temps. Pour toutes ces raisons, le repeuplement, s'il est inscrit dans les textes, se heurtera en pratique à des difficultés.

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La porte des exportations vers l'Asie risque de se refermer

L'anguille est un poisson migrateur au cycle encore mystérieux. À ce que l'on suppose, elle se reproduit de l'autre côté de l'Atlantique, dans la profondeur de la mer des Sargasses. Transportées par les courants de l'Atlantique nord, les larves deviennent civelles (ou pibales) en approchant le plateau continental européen, avant de coloniser les eaux intérieures où elles se développeront.

Le déclin de l'espèce dans les eaux européennes s'est nettement révélé dans les années 80, quand a été constatée la forte diminution des remontées de civelles dans les estuaires. Depuis cette période, la situation n'a eu de cesse de se détériorer. La pêche française représente 80 % de la production totale européenne de civelles. 690 unités maritimes de 7 à 12 mètres, 225 pêcheurs fluviaux, travaillaient ce poisson en 2007, selon une étude socio-économique de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.

260 licences charentaises

En Charente-Maritime cette année, l'administration a donné son feu vert pour délivrer 260 licences de pêche. En croisant les données tirées de déclarations de pêche et les informations communiquées par les mareyeurs spécialisés, le Comité national des pêches a estimé la production de civelles entre 75 et 80 tonnes pour la campagne 2006-2007. Un chiffre qui pourrait avoir baissé depuis.

Ces données replacent en perspective les nouvelles contraintes réglementaires qui vont s'imposer à la flottille pour la campagne de pêche 2009-2010. Le 13 mars prochain doit entrer en vigueur la convention CITES (dite convention de Washington) sur le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction. La fixation d'un quota à l'export vers la Chine, l'un des gros débouchés de l'espèce, est en discussion. La crainte ? Que toute exportation vers l'Asie soit interdite.

Autre volet, le règlement européen du 18 septembre 2007. Il prévoit des mesures de reconstitution des stocks d'anguilles. La proposition française de plan de gestion qu'induit cette norme a été transmise fin 2008 à la commission européenne. Qui ne s'est pas encore prononcée. Les professionnels s'inquiètent « que le règlement européen se focalise principalement sur la limitation des activités halieutiques », sans s'attaquer aux autres facteurs de mortalité de l'anguille, pollution des habitats, installations hydroélectriques sur les cours d'eau, etc.

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le nouveau marché


En aval de la filière, dans le négoce, un nom fait référence. Celui de Gurrutchaga que portent, à Charron, les frères Jérôme, Olivier et Dominique. Ils ont repris l'atelier de mareyage, fondé par leur père en 1965, une entreprise spécialisée dans la collecte et l'exportation de civelles : près de 50 % de la production française.

À l'heure de la mutation annoncée de la filière, Jérôme Gurrutchaga évoque l'avenir de l'entreprise. « Notre objectif ? Lancer le repeuplement dans toute l'Europe. C'est le nouveau marché qui va s'ouvrir. Nous avons déjà signé des contrats avec l'Allemagne, les Pays-Bas, pour 30 millions de pièces, l'équivalent de 10 à 12 tonnes. Ce matin (NDLR, hier), 80 kg sont partis de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle pour la Pologne. Dans ces pays du nord de l'Europe, des producteurs d'électricité, comme EDF, subventionnent le repeuplement. On les dit en partie responsables de la disparition de l'anguille, alors ils travaillent leur image. En France, j'ai suggéré aux professionnels de créer une association regroupant pêcheurs et mareyeurs. Elle irait rechercher des fonds nécessaires au repeuplement. L'association du grand littoral atlantique (Aglia), organisme bien perçu, pourrait l'intégrer et apporter une dimension politique. »

Auteur : Philippe baroux

http://www.sudouest.com/charente-mariti ... 94038.html
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Messagepar Bruno » 21 févr. 2009, 22:00

Ben voyons !!! :evil:

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