le Goujon asiatique ...
Posté : 06 oct. 2015, 16:00
Source http://www.sudouest.fr/2015/10/06/le-go ... 9-6095.php
Le goujon asiatique, petit poisson qui pourrait décimer nos rivières
Ce poisson, cousin de la carpe, véhicule un parasite mortel pour de nombreuses autres espèces
il est minuscule mais occasionne un véritable désastre écologique et économique partout où il passe.
Le goujon asiatique, petit poisson d'origine chinoise, envahit de nombreux cours d'eau dans le monde,
notamment en Europe. Problème : il véhicule un parasite mi-animal mi-champignon mortel pour la
plupart des autres espèces de poissons.
Qu'est-ce que le goujon asiatique ?
Le goujon asiatique est un petit poisson d'eau douce de la famille des carpes. Long de seulement
quelques centimètres, il possède une stratégie reproductive très efficace, qui lui permet de coloniser
Comment s'est-il implanté en Europe ?
Le goujon asiatique aurait été implanté par erreur en Europe depuis la Chine au cours des années
1960. Il se serait ensuite développé dans les pays limitrophes de la mer noire (Ukraine, Roumanie,
Bulgarie, Turquie), puis dans certains cours d'eau européens.
Quel parasite véhicule-t-il ?
Le goujon asiatique propage une redoutable mycose, cousine de la chytride qui a décimé les
grenouilles et crapauds du monde entier ces dernières décennies.
Selon l'étude réalisée par l'IRD (l'Institut de Recherche et Développement), cette mycose se situe à la
frontière entre règne animal et champignon.
Encore inconnue il y a peu, elle serait apparue au moment où les animaux et les champignons se sont
différenciés, il y a plusieurs millions d'années. Le goujon asiatique en est porteur mais n'est pas
infectée par elle car il s'est développé en même temps pour s'en accommoder.
Quel risque pour les autres poissons ?
Les autres poissons n'ont pas la particularité du goujon asiatique d'être immunisé contre ce parasite.
La mycose est dévastatrice sur un grand nombre d'espèces et mortelle dans 90% des cas.
Mais l'étude menée par l'IRD va plus loin : contrairement à ce qui avait été envisagé, les poissons
d'eau douce ne sont pas les seuls touchés. Les estuaires peuvent servir de fronts de contamination
des espèces d'eau de mer par les espèces d'eau douce. Les poissons d'eau de mer sont donc tout
aussi vulnérables.
Pour confirmer leurs craintes, les chercheurs ont implanté le parasite dans un élevage de bars en
Turquie. Résultat : les poissons ont été décimés.
Ce grave problème écologique a un impact économique important : la vulnérabilité des poissons
d'élevage et laisse planer une menace considérable sur ce secteur économique qui représente plus de
400 millions d'euros par an en Méditerranée.
Comment s'en prémunir ?
En conclusion de son rapport, l'équipe de recherche de l'IRD tire la sonnette d'alarme et appellent les
agences de santé animale et de protection de l'environnement à se mobiliser afin de contenir la
propagation rapide du goujon asiatique en Europe et dans le reste du monde.
Le goujon asiatique, petit poisson qui pourrait décimer nos rivières
Ce poisson, cousin de la carpe, véhicule un parasite mortel pour de nombreuses autres espèces
il est minuscule mais occasionne un véritable désastre écologique et économique partout où il passe.
Le goujon asiatique, petit poisson d'origine chinoise, envahit de nombreux cours d'eau dans le monde,
notamment en Europe. Problème : il véhicule un parasite mi-animal mi-champignon mortel pour la
plupart des autres espèces de poissons.
Qu'est-ce que le goujon asiatique ?
Le goujon asiatique est un petit poisson d'eau douce de la famille des carpes. Long de seulement
quelques centimètres, il possède une stratégie reproductive très efficace, qui lui permet de coloniser
Comment s'est-il implanté en Europe ?
Le goujon asiatique aurait été implanté par erreur en Europe depuis la Chine au cours des années
1960. Il se serait ensuite développé dans les pays limitrophes de la mer noire (Ukraine, Roumanie,
Bulgarie, Turquie), puis dans certains cours d'eau européens.
Quel parasite véhicule-t-il ?
Le goujon asiatique propage une redoutable mycose, cousine de la chytride qui a décimé les
grenouilles et crapauds du monde entier ces dernières décennies.
Selon l'étude réalisée par l'IRD (l'Institut de Recherche et Développement), cette mycose se situe à la
frontière entre règne animal et champignon.
Encore inconnue il y a peu, elle serait apparue au moment où les animaux et les champignons se sont
différenciés, il y a plusieurs millions d'années. Le goujon asiatique en est porteur mais n'est pas
infectée par elle car il s'est développé en même temps pour s'en accommoder.
Quel risque pour les autres poissons ?
Les autres poissons n'ont pas la particularité du goujon asiatique d'être immunisé contre ce parasite.
La mycose est dévastatrice sur un grand nombre d'espèces et mortelle dans 90% des cas.
Mais l'étude menée par l'IRD va plus loin : contrairement à ce qui avait été envisagé, les poissons
d'eau douce ne sont pas les seuls touchés. Les estuaires peuvent servir de fronts de contamination
des espèces d'eau de mer par les espèces d'eau douce. Les poissons d'eau de mer sont donc tout
aussi vulnérables.
Pour confirmer leurs craintes, les chercheurs ont implanté le parasite dans un élevage de bars en
Turquie. Résultat : les poissons ont été décimés.
Ce grave problème écologique a un impact économique important : la vulnérabilité des poissons
d'élevage et laisse planer une menace considérable sur ce secteur économique qui représente plus de
400 millions d'euros par an en Méditerranée.
Comment s'en prémunir ?
En conclusion de son rapport, l'équipe de recherche de l'IRD tire la sonnette d'alarme et appellent les
agences de santé animale et de protection de l'environnement à se mobiliser afin de contenir la
propagation rapide du goujon asiatique en Europe et dans le reste du monde.