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Fredkok
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Sud-Ouest du jour

Messagepar Fredkok » 15 oct. 2009, 08:14

Cette sécheresse têtue qui irrigue le débat
La Charente-Maritime est en tête du peloton régional, au nombre d'irrigants.

» La Charente-Maritime premier département irrigant

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Et il ne pleut toujours pas. L'automne est bien là avec ses fraîcheurs matinales et ses journées plus courtes. Mais le ciel reste désespérément bleu. Cette sécheresse obsédante, qui épuise les rivières, ravive également le débat sur l'irrigation et ses conséquences sur les niveaux d'eau.

Lors de l'ouverture de la session du Conseil général, qui se tient cette semaine à La Rochelle, Bernard Ferrier, l'élu Vert du canton de Marans, a rappelé des chiffres : « Notre département est structurellement déficitaire en eau estivale, du fait du développement de la maïsiculture irriguée intensive en monoculture. La culture de maïs représente, en Charente-Maritime, 56 000 hectares. Dans ces 56 000 hectares, 38 000, donc près de 70 % des cultures de maïs, sont irrigués (1). Cela représente environ 80 millions de mètres cubes chaque année, qui sont majoritairement prélevés dans les nappes souterraines. En comparaison, l'usage domestique représente 50 millions de mètres cubes. »

Réserves subventionnées

On l'aura compris, le maire et conseiller général de Marans a choisi le camp d'une agriculture plus raisonnée et moins gourmande en eau.

« La seule mesure de long terme qu'on nous propose est la création de réserves de substitution financées à 70 % avec l'argent des contribuables. Sur le département, il est prévu un stockage de 18 millions de mètres cubes, pour 72 M? et donc 45 millions d'euros d'argent public. Et tout ça pour une faible proportion des agriculteurs. Cette situation qui favorise une minorité est profondément inégalitaire face à l'utilisation de l'argent public », poursuit-il.

Bernard Ferrier a travaillé son dossier. Il n'hésite pas, pour étayer son argumentation, à chiffrer également l'impact social de la politique agricole du département : « De 2000 à 2007, la Charente-Maritime a perdu 1 272 exploitations, qui sont passées de 6 271 à 5 000. Cela se traduit par une concentration et une augmentation de la surface moyenne cultivée. Cette course à l'extension favorise aussi la hausse des prix des terres labourables (entre 3 900 et 4 200 euros l'hectare en 2005 et jusqu'à 5 000 euros l'hectare aujourd'hui) ».

Ce discours est nouveau dans l'enceinte de l'assemblée départementale. Mais il est vrai que la présence d'un écologiste parmi les élus est récente. Jusqu'alors, sauf situation de crise aiguë, droite et gauche entretenaient plutôt un consensus mou autour de la question de l'irrigation agricole.

Jean-Yves Martin, conseiller général radical de gauche de Saint-Jean-d'Angély, ville traversée par la Boutonne (donc particulièrement touchée par la sécheresse), apporte son filet d'eau au moulin du débat.

Une gestion publique ?

« Si l'on continue à subventionner des réserves de substitution à l'usage de quelques agriculteurs privés, je vous le dis, c'est la guerre dans le département ! ».

La menace brandie par Jean-Yves Martin, lundi, en pleine session départementale ne vaut pas adhésion au mouvement des « anti-bassines ».

À l'inverse de son collègue de Marans, Jean-Yves Martin n'y est pas formellement opposé : « Tous les climatologues sont clairs, les étés vont être plus longs et plus secs. Ils se prolongeront régulièrement d'avril à octobre. L'eau sera indispensable, et le principe de récupérer les excédents en hiver n'est donc pas incongru. Mais à une seule condition, c'est qu'elle soit mise à la disposition de tout le monde, et d'abord des petites et moyennes exploitations qui en auront besoin pour cultiver leurs productions, leurs légumes, etc. Subventionner à hauteur de 70 % d'argent public des réserves dont seuls quelques maïsculteurs privés auraient la jouissance est inadmissible». Jean-Yves Martin propose donc de maintenir certains projets de réserves, mais d'en confier la gestion soit au Département, soit à un syndicat mixte à majorité publique.

« C'est en quelque sorte le modèle adopté il y a des années pour les châteaux d'eau ». L'intérêt ? « Les aides publiques seraient légitimées, l'utilisation de l'eau serait contrôlée, tout le monde pourrait en bénéficier ». Les Deux-Sèvres, notamment, expérimentent cette formule.

Concernant l'emprise foncière, Jean-Yves Martin estime qu'il serait « naturellement » préférable qu'elle soit également la propriété du gestionnaire, Département ou syndicat mixte.

À l'issue de la séance plénière du Conseil général lundi, le président Dominique Bussereau indiquait que cette proposition était « effectivement intéressante » et qu'elle « serait étudiée ».

(1) La Direction régionale de l'agriculture et de la forêt annonce, pour sa part, 40 % de surfaces irriguées en Charente-Maritime (lire ci-dessous).

La Charente-Maritime premier département irrigant
Après quatre mois d'été aux séquelles bien visibles - on a parlé de 850 kilomètres de ruisseaux et rivières à sec en Charente-Maritime -, l'état des lieux, publié ces jours-ci par la Direction régionale de l'agriculture, dans sa revue « Agreste », et dédié à l'irrigation, a le mérite d'éclairer sur les proportions réelles de cette pratique.

Voici, en synthèse, les principaux enseignements.

Trois années sèches

Le déficit pluviométrique connu en 2009 n'est pas un phénomène isolé. Trois années sèches ont déjà marqué le territoire - 2003, 2005 et 2006 -, affectant de manière identique les quatre départements de la région Poitou-Charentes. Ainsi, en 2005, année la plus marquée, les conditions climatiques ont accru de 40 % les besoins en eau pour le maïs irrigué.

Un exploitant sur cinq irrigue

Réservée principalement à la culture du maïs, l'irrigation, qui s'était beaucoup développée dans les années 1980, diminue depuis 2001. Les surfaces déclarées irriguées en 2008 à la Politique agricole commune (PAC) couvrent près de 122 000 hectares en Poitou-Charentes contre 168 350 hectares en 2001, soit 30 % de moins.

Un peu moins de 4 000 exploitants ont eu recours à cette technique, soit un exploitant sur cinq. Les irrigants sont à la tête de plus grandes exploitations : 131 hectares en moyenne, soit le double de celles des non-irrigants.

La Charente-Maritime est en tête du peloton régional : sur 6 267 exploitations recensées sur le département, 1 687 irriguent 49 295 hectares, soit 40 % des surfaces irriguées régionales. La Charente est en deuxième position : 817 irrigants sur 5 544 exploitations.

Quel rendement ?

Le gain du rendement pour le maïs irrigué varie selon les conditions climatiques. C'est évidemment lors des années les plus sèches (en 2003, 2005 et 2006) que l'écart est le plus important, avec près de 35 quintaux à l'hectare de plus.

En 2007, les conditions météorologiques particulièrement favorables au maïs cultivé en sec ont limité le gain à 17 q/ha au bénéfice de l'irrigation.

Pour quel gain ?

« La PAC n'encourage plus autant le développement de l'irrigation », assure la Direction régionale de l'agriculture. Depuis la réforme de 2005, un « frein » est même mis à l'extension de l'irrigation.

Pour la région Poitou-Charentes, la différence de prime par hectare entre une céréale irriguée et une céréale non irriguée s'établit à 31 euros en Charente-Maritime et 46 euros en Charente. Le revenu supplémentaire apporté par l'irrigation s'élève, au final, à 6 400 euros par « unité de travail annuel non salariée », soit 23 % de mieux en moyenne (sur les trois années 2005 à 2007).

D'où vient l'eau ?

Pour 80 % des surfaces, les agriculteurs utilisent l'eau en provenance des nappes souterraines. Le pompage direct dans les cours d'eau concerne 13 % des surfaces irriguées. Les trois quarts des irrigants disposent d'un réseau individuel. Face aux restrictions de pompage prescrites en cas de déficit, des réserves de substitution (les fameuses « bassines ») ont parfois été mises en place. Elles concernent seulement 6 % des surfaces irriguées.

L'agriculture consomme enfin plus de la moitié de l'eau prélevée (54 % des prélèvements bruts) contre 40 % pour les usages domestiques.

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Bruno
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Messagepar Bruno » 15 oct. 2009, 18:10

Ahhh qu'est-ce qu'on est bon en Charente-Maritime, on est les premiers ! :oops: quelle honte ! :oops:

Bruno

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kill-bill®
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Messagepar kill-bill® » 18 oct. 2009, 23:20

a quand une manifestation des pêcheurs !!!
un retour aux sources

http://wildminnow.unblog.fr

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michael
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Messagepar michael » 19 oct. 2009, 06:45

Et quand on voit certains agriculteurs qui arrose alors que ça pleut,je trouve ça un scandale et pour toute réponse,on va nous dire qu'ils ont une quantité a épuiser et que si ce n'est pas fait l'année d'après ils en auront moins,jdjà cette mentalité changerai je pense qu'il en utiliseront moins !


xaxxus
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Re: Sud-Ouest du jour

Messagepar xaxxus » 01 mars 2024, 08:47

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